150 ans de présence de la Chine, de l'Indochine, du Japon... dans la capitale françaiseAu-delà des clichés et des fantasmes, la présence dans Paris de ceux que l'on désigne comme « Asiatiques » est multiple. Dans le regard des Parisiens, elle oscille en permanence entre invisibilité et invasion. Cet album est le récit en images, jusqu'alors largement ignoré, du Paris Asie. De quelques voyageurs en 1854 à plus d'un million de résidents en France en 2004, c'est à un incroyable récit qu'invitent les quarante-huit auteurs rassemblés pour ce livre. De Deng Xiaoping à Hô Chi Minh, du japonisme à la Croisière jaune, de Foujita à Zao Wou-Ki, du Péril jaune à la naissance de Chinatown... c'est 150 ans d'histoire aux mille et une facettes que l'on découvre. À travers les centaines d'images exceptionnelles retenues, on a le sentiment que Paris a été, et reste, l'étape essentielle d'une longue marche commencée au milieu du XIXe siècle... Le Paris Asie est le dernier volet d'une trilogie sur les migrations dans la capitale, dont les premiers récits sont Le Paris noir (2001) et Le Paris arabe (2003). (Présentation de l'éditeur)
Historique du système colonial japonais qui, dès sa naissance, paraît lié aux entreprises militaires du Japon. De fait, ce système n'a pas survécu pas à la débacle militaire d'août 1945.
Le Japon qui durant la première moitié du XXe avait favorisé l'émigration de ses ressortissants vers le Brésil facilite aujourd'hui le retour de leurs descendants qui ont du mal à s'intégrer.
Le dossier aborde la problématique complexe du retour au pays des immigrés, pour certains virtuel, pour d'autres, réel et cause de bouleversements dans le pays d'origine ou bien encore nouvelle forme d'exil.
Deux points essentiels se dégagent de cette étude : la relation entre le rapport au savoir et le positionnement social chez les femmes asiatiques dans une approche plutôt sociologique (psycho-sociologique et socio-clinique) ; les questions posées autour de la situation interculturelle telles que l'acculturation, le problème d'identité, le conflit des valeurs, et la question du retour avec une approche phénoméno-compréhensive. Ces deux approches amènent en fin de compte à réfléchir sur le sens de l'éducation des femmes asiatiques et à leur proposer de nouvelles valeurs qui leur permettront de faire un pas plus confiant dans la direction de leur autonomie et de leur épanouissement.
Contribution à la problématique de l'identité culturelle ou nationale et de l'intégration des étrangers. Refusant d'avoir à choisir entre la voie de l'intégration, conception républicaine et universaliste, et la conception multiculturaliste à l'américaine, l'auteur entrouve une troisième voie : l'intégration des valeurs étrangères et le changement culturel peuvent et doivent se faire volontairement et en dehors de tout point de vue normatif ou idéologique.
Cet ouvrage collectif porte sur les changements identitaires en relation avec les positions sociales des migrants et de leurs enfants dans les sociétés d'installation. La relation entre culture, identité ethnique et position socio-économique est abordée à partir de trois points de vue.La première section concerne le transfert intergénérationnel des identités en migration. Dans les textes qui concernent la famille, sont abordés les thèmes de la négociation culturelle au sein des familles maghrébines en France et de la déconstruction que les filles des migrants Marocains font de la " passivité " traditionnelle de la mariée lors de cérémonies aux Pays-Bas. D'autres travaux de cette section abordent l'ethnicité des descendants des populations indonésiennes et des Indes orientales colonisées par l'empire hollandais (Dutch Eurasians) ayant émigrés aux Pays-Bas après la décolonisation et les activités des associations marocaines de la ville hollandaise de Tiel.La deuxième partie aborde la question du transfert intergénérationnel des positions sociales en analysant - à partir de cas hollandais - les contextes scolaires et professionnels, avec une attention particulière à l'avancement de carrière des jeunes migrants turcs, des Surinamois créoles et des Hindoustanis. Les auteurs ici ont voulu prendre en compte le rôle central de la culture et de la classe sociale en ce qui concerne la mobilité sociale ascendante des groupes d'immigrants.La troisième section analyse les politiques d'intégration des minorités visibles notamment en Hollande. Dans ces analyses les auteurs articulent la position sociale, la catégorisation et l'identité de groupe de différentes populations telles les Marocains de Rotterdam, les enfants des expatriés japonais qui s'installent au Japon au prix d'être stigmatisés comme des Non-Japonais, les jeunes migrantes turques en Belgique.
A partir des données non publiées du recensement de 1991, l'auteur aborde la question du développement économique des Japonais installés au Royaume-Uni. Généralement, on associe les investissements japonais en Grande Bretagne au développement des activités industrielles dans des zones aidées par le gouvernement, tandis que toutes les formes de services sont concentrées à Londres. L'activité économique des Japonais a été associée à la relocalisation des personnels, notamment les spécialistes et les cadres. Pendant les années quatre-vingt, le taux de Japonais résidant en Grande Bretagne a augmenté plus rapidement que tous les autres étrangers venant des pays industrialisés. Bien que la plupart de ces migrants vivent à Londres, un nombre considérable réside dans d'autres lieux sur tout le territoire britannique, en relation avec les investissements industriels. La répartition des Japonais est donc très spécifique en comparaison d'autres groupes. En particulier, on trouve de petites communautés japonaises dans de nombreuses villes où ils constituent l'une des immigrations ou l'une des communautés ethniques les plus nombreuses. De plus, ils sont souvent logés dans les quartiers favorisés.
Les processus de globalisation ne mettent pas en mouvement que les investissements, mais aussi les personnels de gestion. La participation des compagnies japonaises en Europe, surtout durant les deux dernières décennies, induit un accroissement important des communautés japonaises. Les plus grandes se trouvent en Allemagne et en Grande-Bretagne, presque exclusivement sur les sites des investissements. En Grande-Bretagne elles confirment l'importance de Londres comme place financière ; cependant les politiques régionales se sont efforcées d'attirer les investissements japonais dans plusieurs villes nouvelles de province. En Allemagne, la hiérarchie urbaine, plus diffuse, a entraîné une distribution plus uniforme dans les grandes villes, en premier lieu Düsseldorf. Dans les deux pays l'installation des Japonais se dissocie aujourd'hui de plus en plus de celle des compagnies.
L'auteure s'est efforcée d'intégrer la notion de "réfugié social" dans la définition classique de réfugié politique et économique. De nos jours, même si l'existence de migrants venus en France des pays développés est négligée dans la recherche, l'importance quantitative des étudiants japonais présents en France peut solliciter un questionnement théorique. Les Japonaises ayant un statut d'étudiante dans l'Hexagone semblent dissimuler de cette manière les véritables contraintes qui les ont fait migrer, notamment depuis les années 1980. Ces réfugiées sociales ont décidé de fuir une société dont les normes les oppressaient ou marginalisaient. Elles ont donc voulu "créer" leur vie au lieu de la subir, en menant une existence en dehors de la norme, donc en dehors du Japon.
Dans ce dossier consacré aux expressions culturelles des communautés vivant en Belgique, les différents articles abordent de nombreux aspects. La culture hip-hop, la littérature, la poésie, la peinture, la sculpture, la bande dessinée, les tags, le théâtre, la musique mais aussi la photo ou le cinéma constituent autant de moyens dont se sont dotés les "étrangers" vivant en Belgique pour s'exprimer. Les différentes approches qui nous sont proposées dans ce dossier témoignent de la créativité et de la diversité des facteurs de richesses et d'échanges interculturels.
Etude des stratégies développées par les écrivains asiatiques (chinois, japonais, philippins) immigrés aux Etats-Unis pour surmonter le traumatisme du déracinement, de l'exclusion et de la violence raciste. En se référant à quelques exemples littéraires, les majeures positions idéologiques des auteurs sont cernées : l'affirmation post-moderniste de l'hétérogénéité (chez Frank Chin et Jeffery Chan), la contre-identification et dé-identification (Maxine Hong Kingston, Bharati Mukherjee, Hissaya Yamamoto), la figuration prophétique (Carlos Bulosan) font apparaître ces "sujets orientalisés" comme des forces d'émancipation et d'opposition face à la puissance du capitalisme américain.
Aujourd'hui, ceux que l'on appelle les immigrés de la première génération, atteignent le troisième âge. A l'heure où beaucoup espéraient leur retour au pays, les immigrés font face à un nouveau défi : vivre leur retraite dans la société qui les a accueillis. Par le biais de méthodes statistiques, les auteurs ont identifié plusieurs groupes d'âge parmi les étrangers. Dans tous les cas, ces groupes indiquent les spécificités de leur histoire migratoire, en particulier la période et les motifs d'immigration. Si l'on examine la proportion de personnes âgées de 65 ans, on note de fortes différences : près d'un tiers des ressortissants, sont rentrés chez eux, la moyenne tous groupes d'âge confondus étant de 7 . Les plus fortes proportions se présentent parmi les nationalités est-européennes d'immigration ancienne auxquelles s'ajoutent les Suisses et les Luxembourgeois. Les plus faibles proportions concentrent les pays du Tiers-monde, qu'ils s'agisse d'immigrations de travailleurs, comme le Maroc et la Turquie, ou d'immigrations d'étudiants.
Cet article étudie l'impact des activités économiques japonaises aux Etats-Unis sur la position socio-économique des travailleurs japonais immigrés dans ce pays. Il montre que ce sont les trois principaux secteurs d'investissements japonais aux Etats-Unis (le commerce de gros, les finances, l'industrie) qui offrent à cette minorité les meilleures opportunités de carrière et de revenu en comparant les statistiques de 1979 et de 1989 et la réussite socio-économique d'autres groupes immigrés dans trois Etats (Californie, New York, New Jersey).
L'immigration asiatique en France ne se limite plus aux individus originaires de la péninsule indo-chinoise : l'arrivée de migrants de Chine continentale et l'installation de commerçants japonais et coréens, implique une recomposition radicale de l'occupation de l'espace commercial ainsi que du regroupement asiatique dans l'Hexagone. Chaque pratique économique de ces groupes nationaux traduit non seulement les modalités spécifiques du regroupement mais mobilise aussi les diverses expériences socio-économiques des groupes pionniers à l'intérieur de chaque communauté. En outre, depuis quelques années, la suprématie économique chinoise est évidente : si le regroupement du XIIIe arrondissement de Paris se renforce dans le sens d'une complexification d'activités économiques de plus en plus ethniques, à Belleville la dynamique commerciale interethnique semble empêcher toute exclusivité chinoise.